Antisémitisme Féminisme Racisme
Sélection de podcasts militants pour ambiancer tes oreilles 2/4

Afroféminisme & racisme

Roseaux, magazine féministe  Ondine



Cet article fait partie du dossier "Nos conseils de podcasts".

N.B. : évidemment aucun podcast n’est parfait. Il y a des des propos qui ne sont pas safe, des réflexions qui nous semblent parfois trop simplistes et/ou avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Mais tous les podcasts présentés ici nous ont beaucoup plu dans leur globalité.

N.B. bis : sur certains sujets il existe très peu d’émissions et de podcasts. N’hésites pas à nous dire en commentaire si tu as trouvé la perle rare, nous nous ferons une joie de compléter la liste !

 

C’est l’hiver, il fait froid, la nuit tombe tôt, tu n’as envie de rien à part de ton plaid et d’un bon thermos de thé. Mais tu veux quand même continuer à apprendre des choses en passant un bon moment ? Ou bien c’est l’été et tu bulles dans ton canapé en attendant que la canicule s’arrête enfin ? On s’occupe de tout.
Chez Roseaux on adore les podcasts : on les écoute au boulot, dans les transports en commun, dans la rue, en cuisinant. On s’envoie en permanence ceux qu’on trouve les plus intéressants, alors on s’est dit qu’on allait en faire profiter plus de monde !

 

Pourquoi le format du podcast ? C’est d’abord un format très pratique, pour les personnes entendantes, que tu peux emmener partout avec toi. Mais c’est aussi et surtout une base de données assez incroyable : on y entend des témoignages, des réflexions, des conseils de lecture ou de films et de séries, le tout souvent accompagné de (très) bonne musique. Le bonus : pour chaque podcast ou presque, tu trouveras une bibliographie assez riche, contenant aussi bien les ouvrages cités pendant le podcast que des conseils pour aller plus loin.

Pour découvrir de nouveaux horizons, nous vous proposons également quelques podcasts en allemand et en anglais : ils permettent d’en apprendre plus sur la culture, d’un point de vue militant, des pays germanophones et anglophones, et ils permettent de voir quelles sont les différences et les similitudes avec la situation française. De quoi nourrir encore plus ta réflexion !

Attention, on préfère te prévenir : on devient très vite accroché⋅e aux podcasts !

Dans la première sélection, disponible ici, on vous proposait des podcasts sur la politique, l’économie, la sociologie, et sur la culture et les arts, qui touchent de près ou de loin au féminisme dans une perspective intersectionnelle.

Dans cette deuxième sélection, nous vous proposons des podcasts sur l’afroféminisme et le racisme. Les troisième et quatrième se concentreront sur les thématiques LGBTQ+ et sexistes, puis sur celles de la grossophobie et du validisme.

 

 

Afroféminisme

Exhale

Deux femmes noires parlent bien-être, santé, sexualité, vie professionnelle, et c’est plutôt rare d’aborder ces sujets concernant les femmes noires. On est susceptible de se reconnaître et de se retrouver dans beaucoup des réflexions formulées.

 

« Ne nous libérez pas, on s’en charge » de Grande traversée : Women’s power, les nouveaux féminismes par Charlotte Bienaimé

« Conceptualisée en 1989 par l’universitaire féministe américaine Kimberlé Crenshaw, l’intersectionnalité étudie les formes de domination et de discrimination dans les liens qui se nouent entre elles. Kimberlé Crenshaw a entamé cette réflexion dans la lignée du courant du black feminism aux Etats Unis qui définit la domination de genre sans jamais l’isoler des autres rapports de pouvoir à commencer par le racisme ou le rapport de classe. Les féministes noires, dans les années soixante-dix, contestaient déjà publiquement le féminisme du mouvement de libération des femmes comme issu des classes moyennes supérieures, basé sur des privilèges de race et de classe. Elles les accusaient de parler pour les autres, et en leur nom.

En France, aujourd’hui, cette question fait débat entre féministes universalistes et féministes post-coloniales. Les unes défendent l’unité du féminisme, les autres la nécessité de prendre en compte la diversité des expériences face au sexisme.

En effet, depuis quelques années, une forte communauté de jeunes féministes afrodescendantes, noires ou maghrébines, s’est constitué sur Tweeter et Facebook. La plupart d’entres-elles créent aussi des collectifs, sont présentes dans les manifestations, se rencontrent, s’organisent. Toutes prônent un féminisme intersectionnel, interrogent le féminisme majoritaire et réinventent une lutte à leur image.

Alors, faut-il repenser le « Nous », de « nous les femmes » ? Quel serait le visage d’un féminisme intersectionnel, post-colonial en France ? »

 

La Poudre, sur Nouvelles Ecoutes

Voir entre autres les épisodes avec Amandine Gay, Aissa Maïga, Danièle Obono, Alice Diop, Léonora Miano.

 

Dans le Genre d’Amandine Gay

Amandine Gay a 33 ans. Elle est comédienne, afro-féministe, sociologue et réalisatrice. Elle a sorti au cinéma il y a quelques mois un documentaire important, Ouvrir la voix qui donne la parole à 24 femmes afro-descendantes. Elles y parlent du moment où elles ont réalisé qu’elles étaient noires, mais aussi de leur rapport à leur corps, à la sexualité, à la religion, à la dépression, au regard qui est porté sur elles. Amandine Gay prépare actuellement son deuxième documentaire, consacrée à l’adoption internationale. Au micro de Géraldine Sarratia, elle reviendra sur son parcours, son travail, parlera du privilège blanc ou encore de la représentation des femmes noires au cinéma.

 

Conférence à propos d’Ouvrir la voix (Amandine Gay)

“Ouvrir La Voix : le documentaire, œuvre d’émancipation et archive afroféministe.
La création est un des outils disponibles afin de se réapproprier la narration et affirmer sa subjectivité, dans ce cas précis, celle d’un universel mélaniné. De surcroît, au-delà des enjeux de représentativité et de décolonisation des imaginaires, se dessinent plusieurs thématiques centrales dans les luttes de groupes marginalisés qui n’ont pas toujours les moyens de laisser des traces de leur présence et de leurs luttes, disparaissant ainsi en premier des récits historiques. Ouvrir La Voix n’aurait jamais vu le jour à l’ère de la pellicule, ou en l’absence des réseaux sociaux, c’est donc la question de la réappropriation des moyens de production qui traversera aussi cette présentation.

Raconter son histoire en pensant à celles qui nous ont précédé, pour que les suivantes n’aient pas à perpétuellement recommencer de zéro. Ouvrir La Voix et le champ des possibles et affirmer une fois de plus que notre existence est déjà une forme de résistance.”

Amandine Gay a présenté son film à l’université de Caen le 17 janvier et a parlé pendant une heure du rapport entre racisme, émancipation et art, et des influences intellectuelles et artistiques. C’est passionnant, et la réalisatrice ouvre de nombreuses pistes de réflexion.

 

« Crépue« , un reportage diffusé sur France Culture dans « Les pieds sur terre »

« En France, de nos jours, pour de nombreuses femmes noires, assumer ses cheveux crépus est un long cheminement. Entre acceptation de soi, racisme larvé et malgré la pression des canons et normes esthétiques blancs, certaines font le choix de laisser leurs cheveux naturels. »

 

#MounWoke

Le troisième épisode : “Organisation féministes en Martinique : origine, histoire et luttes”.

 

Un podcast à soi n°7 : Les flamboyantes, Femmes noires et féminisme

Depuis quelques années, en France, une nouvelle génération de femmes noires prennent la parole, s’organisent. Qu’il s’agisse des normes de beauté, de santé mentale, de représentation, du travail, des violences sexistes ou gynécologiques, elles racontent les expériences spécifiques qu’elles vivent, les politisent et réfléchissent à des moyens d’actions.

 

RACISME

Le tchip

Un podcast qui sort sur le site d’arte radio, un jeudi sur deux, animé par trois personnes d’origine antillaise et africaine (par Le Paris Noir, Foulac et Mélanie Wanga, qui produit aussi “Quoi de meuf”) qui parle culture, actualité, quotidien et de leurs expériences en tant que noir-e-s. On vous recommande particulièrement les épisodes 5 et 7 (“Nola chérie” et “Au pays de Candia”). Dans ce dernier (7), Le tchip invite Marie Dasylva qui a monté une entreprise pour aider les femmes racisées dans leur vie professionnelle, et c’est très très cool.

 

Piiiiment

Un podcast qui sort un samedi sur deux, sur Rinse, traitant de plein de sujets comme les normes monogames, le colorisme, l’humilité attendue des afrodescendant-e-s, les privilèges, l’actualité. Mention spéciale pour les chansons à l’intérieur des podcasts qui sont top.

On vous recommande notamment l’épisode 9, consacré à la monogamie en tant que norme toxique.

 

Noir pas black (sur Arte Radio)

“Guerric et Amandine sont noirs et ils n’aiment pas trop qu’on les appelle « black « . Né comme elleux dans les années 80, l’anglicisme « black » est censé désigner les personnes noires en France. Derrière son masque cool et funky, le mot cache un vrai malaise dénoncé ici avec humour et des extraits salés.”

 

The why

Un podcast qui aborde un grand nombre de thématiques : la masculinité toxique, l’appropriation culturelle, la représentation des Noir.e.s au cinéma, la diaspora, et Harry Potter ! Petit bémol cependant : l’animateur a tendance à faire pas mal de mansplaining et manterrupting face à l’animatrice.

 

Nous et les autres de Slate

Un podcast en trois épisodes, en partenariat avec le musée de l’Homme et l’exposition “Nous et les autres, des préjugés au racisme” qui s’est achevée le 08 janvier à Paris. Ce podcast décortique, en trois parties, différents aspects du racisme : le racisme au quotidien, la dépossession de soi, et le mensonge. Si tu es une personne racisée, et particulièrement une femme racisée, ces témoignages et réflexions risquent de vraiment faire écho en toi.

 

Cases rebelles

“Cases Rebelles est un collectif noir militant, créé en France en 2010. Nous participons/co-organisons des évènements politiques et culturels, nous produisons des articles, ainsi qu’une émission web-radio mensuelle autour des histoires, cultures et luttes des peuples noirs. Nos activités se fondent sur réflexions et luttes contre toutes les formes de domination, dans une perspective afrocentrée et panafricaine que nous nommons PanAfroRévolutionnaire.”

On vous conseille également de jeter un coup d’œil au reste du site, qui propose des articles très intéressants, notamment concernant le colonialisme, l’intersection entre queer et racisé.e, la question animale, l’intersection entre santé et racisé.e, etc.

 

Black Studies” dans l’émission “La Fabrique de l’Histoire” sur France Culture

Quatre émissions qui permettent d’en apprendre plus sur l’émergence et la constitution du mouvement afro-américain.

1/4, “L’art et la race” : “Aujourd’hui nous parlons des relations entre arts et race et notamment de la représentation des Noirs dans la peinture du XVIIIe siècle. En deuxième partie d’émission nous essayons de comprendre comment le mouvement des Black Panthers a influencé le répertoire d’action des autres minorités états-uniennes.”

2/4, “Fire ! Harlem 1926” : “Autour de Langston Hughes et de Wallace Thurman, les auteurs de Fire ! inventent le manifeste acide de leur génération : être jeune artiste et noir,  la sexualité, le travail, les conflits de génération et la relation aux Blanc-he-s apparaissent au fil des pages dans les dessins, les pièces de théâtre, les critiques, les nouvelles, les poèmes  et les essais rassemblés dans cette revue éphémère, une parenthèse de liberté pourtant  vite refermée.”

3/4, “Le festival panafricain de 1969 à Alger” : “Aujourd’hui, avec deux historiennes, nous parlons du Festival Panafricain d’Alger en 1969. Le Festival a lieu seulement sept ans après la décolonisation et se déroule dans un contexte politique africain assez agité. Alors que les pays africains luttent pour leur indépendance, un festival voit le jour en 1969, artistique et éminemment politique. Une deuxième édition s’est déroulé en 2009. Une édition, celle de 1969,  presque révolutionnaire à laquelle même des représentants des Black Panthers américains ont participé.”

4/4, “Des Black Studies en Europe ?” : “Alors que les études consacrées aux Noir-e-s sont solidement instituées outre-Atlantique, un groupe de chercheur-se- européen-ne-s s’interroge sur la pertinence de s’inspirer de ces expériences américaines pour construire les recherches en sciences sociales sur les Noir-e-s d’Europe.”

 

Une série d’émissions consacrée l’année 1958 en Algérie, en plein pendant la guerre donc, dans « La Fabrique de l’histoire » sur France Culture

1/4, « Le réformisme colonial en Algérie, des origines jusqu’au plan de Constantine » : « Cette semaine nous parlerons de la guerre d’Algérie et plus précisément de l’année 1958. Nous commençons ce matin avec la question du réformisme colonial. Aujourd’hui en compagnie de deux historiens nous parlerons du réformisme colonial des origines jusqu’au plan de Constantine. L’année 1958 est en effet marquée par le retour au pouvoir du Général De Gaulle et par l’annonce, en octobre, d’un plan de cinq ans pour le développement économique et social en Algérie. »

2/4, « Des femmes au service de la formation des jeunes filles dans la guerre d’Algérie » : « Le SFJA, Service de formation des jeunes en Algérie, est créé entre la crise du 13 mai 1958 et l’annonce par De Gaulle à Constantine du lancement d’un plan de développement économique et social en Algérie.  »

3/4, « Le FLN et l’internationalisation de la guerre » : « Aujourd’hui nous parlons du FLN et de l’internationalisation de la guerre, en compagnie de deux historiennes. »

4/4, « Armée et politique » : « Quatrième et dernier temps de notre semaine consacrée à la guerre d’Algérie et à l’année 1958. En compagnie de trois historiens nous parlons aujourd’hui de l’armée et de la guerre. »

 

Certains épisodes de La Poudre

La Poudre est un podcast où Lauren Bastide reçoit des femmes inspirantes pour parler de leur vie et de leurs engagements. Un nouvel épisode sort un jeudi sur deux. Avec par exemple les épisodes sur Sarah Zouak, Amandine Gay ou Grace Ly.

 

« Une famille (algérienne) de France« , dans « La suite dans les idées » sur France Culture

« Par une très singulière enquête au long cours, le sociologue Stéphane Beaud a retracé les parcours des membres d’une famille d’origine algérienne installée en France dans les années 70. « La famille Belhoumi » se lit comme un roman, l’histoire chorale d’une immigration ordinaire.

En sortant d’un débat sur l’insertion professionnelle auquel il participait par une belle soirée de juin 2012 pour fêter l’anniversaire de la mission locale pour l’emploi d’une commune de la banlieue nord de Paris, Stéphane Beaud n’imaginait pas un seul instant qu’il démarrait là l’une de ces enquêtes qui marquent une vie de sociologue, et se traduit in fine par un ouvrage décisif de sa bibliographie – un texte qui se donne d’emblée à lire comme un classique de la discipline.

Ce que ne savait pas non plus Stéphane Beaud, c’est la manière dont cette enquête au long cours allait se trouver percutée par l’actualité dramatique des attentats qui ont frappé la France quelques années plus tard. En seconde partie d’émission, il est rejoint par la journaliste Faïza Zerouala, spécialiste des questions d’éducation. »

Une émission passionnante, et qui fera nécessairement écho en vous si vous êtes issu.e.s d’une famille immigrée du Maghreb !

 

Je m’appelle James Baldwin”, en trois épisodes dans Les nuits de France Culture

“En 1987, Jean Daive avait rencontré James Baldwin pour une série de cinq entretiens, enregistrés pour « Les chemins de la connaissance » sous le titre « Je m’appelle James Baldwin ». Diffusion du premier volet dans lequel il évoquait son recueil de nouvelles « Face à l’homme blanc », et des deuxième et troisième volets dans lesquels il nous racontait son parcours et ses luttes.

 

#MounWoke

Trois épisodes : “Les cheveux crépus en héritage”, “Privilèges coloristes en Martinique”, et “Organisation féministes en Martinique : origine, histoire et luttes”

 

La Francophonie est-elle un instrument de domination ?

Emmanuel Macron a dévoilé son « grand plan pour la promotion de la langue française » à l’occasion de la Journée Internationale de la Francophonie. La France peut-elle être un pays de la Francophonie comme un autre ? Doit-on voir dans cette institution un instrument néocolonial ?

 

« La marche des banlieues et après », dans « La Série Documentaire » sur France Culture

Une série d’émissions absolument passionnante sur la marche de 1983 pour l’égalité et contre le racisme, a posteriori renommée à tort « la marche des beurs », sur l’avant et sur l’après. Si vous êtes immigrant·e·s deuxième ou troisième génération, si vous avez grandi dans les banlieues, ces 4 émissions feront très probablement écho en vous. Pour les autres et pour tou·te·s, il permet de comprendre les mécanismes racistes d’exclusion, depuis les années 1980 jusqu’à aujourd’hui avec l’affaire Traoré.

 

“Y a-t-il un problème de représentation des noirs dans les médias ?” dans “Du grain à moudre” sur France Culture.

Avec de chouettes invité.e.s ! “Autant il est facile et courant de parler de la ‘’question noire’’ quand il s’agit de la circonscrire aux Etats-Unis, autant cela devient compliqué dans un cadre strictement français. C’est que l’universalisme dont la France se veut porteuse s’accommode mal de telles distinctions. Raison pour laquelle les statistiques ethniques sont toujours interdites dans notre pays.

La question de la diversité dans les médias (diversité liée aux origines) n’en est donc que plus délicate à manier, dans la mesure où elle se base avant tout sur des observations empiriques. Observations dont on pourrait déduire ce constat, sans valeur scientifique : les personnes non-blanches y sont sous-représentées, que ce soit au sein des équipes ou dans les contenus éditoriaux.”

 

“Martin Luther King, le silence s’est enfin déchiré”, dans “Fiction / le feuilleton” sur France Culture

Une série de 5 épisodes consacrée à la vie et au parcours de Martin Luther King, cinquante ans après sa mort. “Martin Luther King, pasteur baptiste afro-américain né à Atlanta en 1929, a dédié sa vie à la lutte contre le racisme, la ségrégation, la pauvreté. Grâce à son combat non-violent contre toute forme d’injustice, les consciences ont commencé à s’éveiller et des lois essentielles pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis ont été votées. Prix Nobel de la Paix en 1964, Martin Luther King a été assassiné quatre ans plus tard, le 4 avril 1968. Il avait trente-neuf ans.”

 

Le tchip n°12 : Les idées noires

« Un épisode qui parle de dépression, ça fait envie hein ? Oui, car il révèle combien, au sein des communautés noires, celle-ci est souvent taboue et mal traitée. Mélanie revient sur son expérience en tant que femme racisée en France, et François nous parle des rappeurs dont la dépression est le matériau de choix (spoiler : il n’y a pas que Kanye, hein). »

 

L’épisode 17 de Piiiiment, “Parlons de lovés

Ça parle de rapports de classe, très intéressant. “Les lovés, le mulah, le xalis, les dos, lahan, dans cette émission l’équipe de Piment parle ouvertement d’argent et des rapports de classe à l’intérieur des communautés noires : où se situe t-on sur l’échelle de la classe ? Comment cette position influe-t-elle sur nos vies ? Notre accès à certains espaces ? Puis on erre dans les rues de l’Atlanta de Donald Glover. Enfin, en deuxième partie d’émission, les nerfs sont détendus et on partage nos rituels bien-être.”

 

[NOUVEAU] « Heureuse comme une arabe en France” dans La Série Documentaire sur France Culture

Épisode 1 : les pionnières. Épisode 2 : les marcheuses. Épisode 3 : les ambitieuses. Épisode 4 : les inventeuses.

« En tant que femme arabe, je vis dans la peau d’un cliché. Je sais à peu près ce qu’il fait peser sur moi de l’extérieur mais j’ai beaucoup de mal à démêler ce qu’il me fait à l’intérieur. Grandie dans une famille mixte, où la culture française a dominé, j’ai longtemps méprisé les autres femmes arabes, me sentant différente et parfois supérieure.

En ça je suis l’héritière d’une histoire des nord-africaines de France qui m’habite et me dépasse. Je veux la revisiter à ma manière. Et cette histoire a commencé au XIXème siècle, avec la conquête coloniale et s’est poursuivie avec l’arrivée des immigrés nord-africains durant tout le XXème siècle. Aziza, Shéhérazade et Leïla font partie des pionnières, elles sont arrivées en France dans les années 60, quand leurs pays respectifs étaient encore des colonies. »





2 commentaires

Répondre à Marylin Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.